domenica 20 maggio 2012

Montréal : adoption de la loi spéciale, le syndicat étudiant "radical" La Classe s’exécute, les manifs continuent


Prudente, la CLASSE retire son calendrier
24HMontréal, 19/05/2012 14h38
MONTRÉAL - Au lendemain de l’adoption de la loi spéciale, la CLASSE joue la carte de la prudence en retirant sur son site internet « Bloquons la hausse » le calendrier qui faisait état des manifestations étudiantes à venir.
En vertu de la loi 78, adoptée vendredi par l’Assemblée nationale, une personne, un organisme ou un groupe qui organise une manifestation de 50 personnes ou plus doit fournir par écrit aux policiers la date, l’heure, la durée, le lieu et l’itinéraire de leur marche, et ce, au moins huit heures avant le début du rassemblement. Les personnes ou groupes qui contreviendraient à cet article s’exposent à des sanctions.
La loi spéciale de Québec empêche aussi à quiconque de faire obstacle ou de nuire à la reprise des cours dans les cégeps et universités. Tout rassemblement se tenant à moins de 50 mètres des terrains d’un établissement d’enseignement est interdit.
Le calendrier de la CLASSE pourrait être lourd de conséquences pour les représentants étudiants, car la loi spéciale du gouvernement Charest prévoit des amendes salées pour les personnes ou groupes qui aideraient ou inciteraient « par un encouragement, un conseil, un consentement, une autorisation ou un ordre » une autre personne à commettre une infraction visée par la loi 78. Pour les associations étudiantes comme la CLASSE, ces amendes peuvent grimper jusqu’à 125 000 $.
Joint samedi après-midi, l’attaché de presse de la CLASSE, Renaud Poirier St-Pierre, n’a pas voulu confirmer pourquoi son association étudiante avait retiré le calendrier des manifestations à venir de son site web. Les membres de son association se réuniront dimanche en congrès pour discuter de la loi spéciale, a-t-il rappelé.
Loi contestée
Vendredi, tant la FEUQ, la FECQ et la CLASSE ont annoncé leur intention de contester la loi 78 devant les tribunaux. « On va essayer d’être le plus créatifs possible pour contester cette loi », avait affirmé le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, qui n’excluait pas d’en appeler à la désobéissance civile.
« La réflexion va se poursuivre. On est dans un moment unique de notre histoire. Il va falloir une réponse d’exception à cette loi d’exception. Est-ce que nous allons appeler à désobéir à cette loi ? C’est le genre de questions auxquelles nous allons répondre avec nos avocats durant la fin de semaine et notre congrès dimanche », avait-il ajouté.

Plusieurs milliers de personnes contre la loi 78
Métro, 19 mai 2012 | 0:02
MONTRÉAL - L’adoption et l’immédiate mise en vigueur de la loi spéciale 78, qui tente notamment de contrôler les manifestations, n’ont pas empêché des milliers de manifestants de marcher dans les rues du centre-ville de Montréal, vendredi.
A l’exception d’une forte tension provoquée par des affrontements entre policiers et certains manifestants, la marche s’est déroulé en bonne ordre. A minuit, les manifestants continuaient de déambuler dans un calme relatif dans les rues de Montréal.
Il était difficile d’évaluer la foule mais à un certain moment, alors que la tête arrivait au parc Emilie-Gamelin, la queue de la marche, clairsemée atteignait l’intersection de Sainte-Catherine/Université, à environ 1,5 km de distance.
Moins de 60 minutes après le début de la manifestation, la situation est devenu chaotique. Le Service de police de la Ville de Montréal a déclaré la manifestation illégale peu avant 22 h. Sur son compte Twitter, il a affirmé avoir tenté de « procéder à des arrestations ciblées » et affirmé avoir émis quatre avis de dispersion à la foule. Mais cela n’a pas empêché la manifestation de se poursuivre. Et les policiers l’ont tolérée.
Des affrontements semblaient s’être déroulés entre des protestataires isolés et des policiers. À un certain moment, plusieurs policiers se sont rapidement déplacés, semblant se lancer à la poursuite d’individus à l’écart de la manifestation. Les représentants ont déployé des fumigènes, mais un extrémiste a répliqué en lançant un ou deux cocktails Molotov à l’intersection du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Urbain.
Sur les ondes de CUTV, une télévision universitaire qui diffusait des images sur Internet, on a même pu voir un camion de police foncer vers un groupe de manifestants. Les policiers ont demandé à la foule de se disperser. Plusieurs groupes se sont alors formés. Des grenades assourdissantes ont été lancées.
Les gens sont revenus à leur point de départ, s’interrogeant sur la suite des événements, avant de reprendre leur marche dans le calme. Et le SPVM a laissé la manifestation se poursuivre, affirmant sur Twitter que « Tant que les gens continuent de manifester de façon pacifique et calme, la #manifencours peut continuer ».
Au moins une arrestation avait été effectuée. L’individu aurait commis un voie de fait contre un policier.
La situation a contraint le STM à interrompre le service d’autobus dans le quadrilatère René-Lévesque, Sherbrooke, Amherst et Université.
La soirée avait plutôt bien débuté. Déjà plus d’une heure avant le début la marche, la 25e en autant de soirs, quelques centaines de personnes s’étaient déjà pointées au lieu de rassemblement habituel, le parc Émilie-Gamelin. Puis des milliers de personnes sont venues les rejoindre.
Peu avant 21 h, elles ont entrepris la manifestation en empruntant la rue Berri vers le nord tandis qu’un petit groupe de manifestants, tentant peut-être de déjouer les forces policières, se dirigeait vers le sud.
Plusieurs retardataires se sont joints au cortège en cours de route. Des passants ont également applaudi et appuyé les manifestants.
La colère des manifestants était visible. Certains ont même brûlé ce qui semblait être une copie de la loi. Divers slogans hargneux ont été lancés tels « Charest, t’es mort. On va te trouver une tombe dans le nord. »
Plusieurs des participants déambulaient dans les rues pour la première fois. Milly Pominville, une jeune cégepienne de 20 ans, reconnaissait sa nervosité et disait espérer que rien de grave ne se déroulerait. Elle avouait sa « haine » envers Jean Charest, réclamant son départ. Elle a qualifié la nouvelle loi de « stupide » avant de promettre de revenir manifester tous les soirs.
A l’instar des autres soirs, les policiers étaient fortement présents. Toutefois, contrairement aux manifestations précédentes, le Service de police de la ville de Montréal a indiqué qu’elle avait reçu un itinéraire avant le début de l’événement.
A Québec, des milliers de personnes s’étaient donné rendez-vous devant l’Assemblée nationale avant d’entreprendre une longue marche dans les rues de la capitale. Là aussi, les organisateurs avaient remis un itinéraire aux policiers. Revenus devant le parlement, les gens sont demeurés en place et ne se sont pas dispersés.
Des manifestations se sont également déroulées dans plusieurs autres villes du Québec, dont Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières et Rimouski. Dans cette dernière ville, plusieurs centaines de personnes ont manifesté pacifiquement, selon RDI.

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=5039

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